Les mobilisations pour les droits des femmes durant la Transition démocratique (1975-1982)

Conférence
Lundi 3 décembre 2018, 20h
Salle Jules Vallès (Médiathèque Jacques Demy), 24 quai de la Fosse – Nantes
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Après trente-six années de dictature franquiste qui érigèrent les Espagnoles en «gardiennes du foyer et des valeurs nationales-catholiques», la Transition démocratique fut le terreau d’une contestation politique et sociale de grande ampleur portée par des voix contre-hégémoniques – le mouvement ouvrier, syndical, étudiant, vecinal et féministe.

Les années de la Transition sont ainsi l’expression d’une contre-culture féministe qui a commencé à émerger à la fin des années 60. Son bouillonnement militant s’est traduit par des mobilisations massives en faveur d’une émancipation juridique des femmes et de la revendication de nouveaux droits (loi sur le divorce et la dépénalisation de l’avortement).

Il est aujourd’hui acquis que le mouvement féministe des années 80 est parvenu à impulser un changement social qui s’est révélé décisif dans l’européisation de l’Espagne. Cependant, l’étude de cette période met à nu les limites de la Transition démocratique. L’adoption de la Constitution de 1978 entièrement rédigé par les « Pères de la Constitution » et les résistances psychologiques, politiques et sociales à l’implantation d’une culture égalitaire réelle dans la société espagnole en sont l’illustration.

Par Karine Bergès, maîtresse de conférences habilitée en histoire contemporaine de l’Espagne à l’Université Paris Seine. Entrée libre.

Retrouvez les autres rendez-vous de la saison culturelle 2018-2019 consacrée à la Transition démocratique espagnole ici.