Conférence : Langue commune et langues régionales en Espagne

Antonio Turmo Gonzalez
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Antonio Turmo Gonzalez
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Le groupe Gaur
C’est l’histoire d’une fulgurance, d’un éphémère rassemblement d’artistes dont l’association et la prise de parole devaient donner l’impulsion d’un vaste mouvement collectif d’émancipation et
d’affirmation culturelle à l’échelle de toutes les provinces basques dans le contexte de la dictature franquiste. Imaginé en 1965, le groupe Gaur, « Aujourd’hui », présente sa première exposition collective au printemps 1966 à Saint-Sébastien, dans le sous-sol de l’agence du promoteur immobilier Dionisio Barandiaran, transformée pour les accueillir en « galerie d’art composite ».
Le groupe réunit huit artistes d’avant-garde, peintres et sculpteurs, travaillant en Guipuscoa(Amable Arias, Nestor Basterretxea, Eduardo Chillida, Remigio Mendiburu, Jorge Oteiza, Rafael
Ruiz Balerdi, José Antonio Sistiaga et Jose Luis Zumeta), dont deux, Chillida et Oteiza, bénéficient déjà d’une large reconnaissance sur la scène artistique internationale. Le manifeste qui accompagne cette fondation institue le principe d’une École Basque, qui devait être formée par la réunion d’artistes en collectifs dans chacune des provinces basques : Gaur en Guipuscoa, puis Emen (« Ici ») en Biscaye, Orain (« Maintenant ») en Alava et enfin Danok (« Tous ») en Navarre. Un projet de groupe Baita (« Aussi ») avait également été pensé pour les provinces basques du nord. Mais les choses ne se sont pas passées comme elles avaient été projetées. Après la mise en route des trois premiers groupes, l’exposition du collectif navarrais Danok, dont la présentation conjointe avec Gaur, Emen et Orain devait être le point d’orgue du lancement de l’École Basque, ne put jamais voir le jour, en raison de divergences inconciliables entre les artistes des différents groupes. Dès la fin de l’année 1966, l’idée d’une mobilisation collective des artistes basques au sein d’un mouvement commun à toutes les provinces s’avérait impossible à mettre en œuvre. Le groupe Gaur continua d’exister seul quelque temps encore, impliqué dans les activités diverses de la galerie Barandiaran jusqu’à sa fermeture en décembre 1967, puis en pointillé, à travers quelques expositions rassemblant certains des membres du groupe jusqu’en 1969.
* J. OTEIZA Ordenación de un espacio definido. Control hiperespacial 1957, fer (Mus. Basque)
L’Espagne, un Etat et des identités multiples.
Après l’effondrement du régime franquiste en 1975 et le retour de la démocratie suite à l’approbation de la Constitution de 1978 par référendum,
les questions identitaires traversent l’histoire de l’Espagne jusqu’à nos jours.
Dans le cadre de cette conférence, nous reviendrons sur l’enjeu politique majeur que représentent pour le pays les dynamiques nationalistes et identitaires.
Une conférence de Pilar Martinez Vasseur,
Mardi 8 novembre, à 19h00 à la salle Jules Vallès de la Médiathèque Jacques Demy.
Gratuit pour les adhérents CCFE et les étudiants
3€ non-adhérents
Conférence : Lorca à Cuba de Jocelyne Aubé-Bourligueux
à 20h Salle Jules Vallès, Médiathèque Jacques Demy
Plus d’information :
En mars 1930, Federico García Lorca part pour La Havane après un séjour d’un an aux États-Unis : épreuve vitale antérieurement très éprouvante pour l’andalou qui éprouvait le sentiment d’être
déraciné et en exil dans un “Nouveau Monde” dans lequel il se sentait égaré, parce que le contexte humain autant que l’espace urbain lui restaient là-bas totalement étranger.
Mais expérience éminemment créatrice également pour le Poète à New York dont toute l’œuvre dénonciatrice révoltée de caractère surréaliste, à l’époque rédigée, dira dans chaque vers son dégout-rejet pour un univers “ciclopéen” jugé aussi hostile que deshumanisé, en une période d’apartheid, de lynchages et de prohibition sur fond de crise économique profonde (1929) ; en dépit des innovations cinématographiques, musicales ou théâtrales tentatrices, alors réalisées par les avant-gardes américaines. Cette communication montrera comment, à l’inverse des précédents cauchemars éprouvés, le cheminement créateur lorquien cubain s’effectue en forme de réappropriation, à la fois réelle et imaginaire, d’un décor naturel préalablement connu ou non, mais éprouvé en reconstruction artistique de lui-même : tentative de déchiffrement qui permettra de mettre à jour, en reflet, le nouvel enracinement de l’être et sa restructuration à partir d’un rêve de la ville, conçu entre vérité et fiction sur la base de nouvelles possibilités créatrices, à caractère “magique”. En témoigne la rédaction de son théâtre le plus hermétique (« El Público-Le Public ») et celle du “Son de Negros en Cuba”, seul et unique poème écrit à cette date par le grenadin sur l’île qualifiée de “Perle des Antilles”, qui traduit pour sa part les retrouvailles de l’être avec lui-même et avec l’univers environnant, au sein duquel l’auteur se sent authentiquement bien ancré, pour la première fois.
Visite guidée des serres tropicales
Jeudi 10 mars
3€ / pers. uniquement pour les adhérents du CCFE
Dans le cadre de notre programmation 21-22 sur l’Amérique Latine, le CCFE organise une visite des serres tropicales. Les jardiniers-botanistes vous ferons découvrir la richesse des leurs collections. Ces serres abritent un patrimoine végétal remarquable de plantes exotiques à vocation économique dont certaines ont plus de 100 ans. On y trouve des plantes à textile comme le cotonnier ou le kapokier, des bois précieux et des fruitiers (ananas, carambole,papaye, cacao…).Il y a également des plantes aromatiques et plantes à épices (vanille, cannelle, girofle, gingembre) et un ensemble de plantes parfumées et médicinales (jojoba, jasmin…).